Choisir son conseiller en gestion de patrimoine.

 

Un conseiller indépendant pour votre épargne Moins cher et plus disponible que le banquier ou l’assureur, il gère au mieux les intérêts de ses clients, dont les risques sont très limités.
Un peu moins de 10% des placements des Français passent par l’intermédiaire d’un conseiller en gestion de patrimoine indépendant. Cette activité devrait connaître un développement sensible, car on se sait pas toujours que l’indépendant ne coûte pas plus cher que le banquier ou l’assureur vie. En revanche, le client bénéficie généralement d’un meilleur suivi du fait de la disponibilité réputée plus grande du conseiller en gestion de patrimoine indépendant par rapport au salarié ou à l’agent général d’assurances. Enfin, le conseiller est, en principe, libre de choisir ses fournisseurs pour gérer au mieux les intérêts de sa clientèle.
Mais que se passe-t-il s’il fait faillite ? A la fin du printemps dernier, l’un des plus gros cabinets français de Conseil en Gestion de Patrimoine a déposé son bilan. D’autres structures pourraient être déstabilisées, comme l’indique Nicolas Garnier, consultant associé du cabinet Actif Patrimoine, conseil en gestion de patrimoine spécialisé en Immobilier, car le secteur est en pleine concentration et seul les plus performants survivront.
En fait, les risques courus par la clientèle des indépendants sont très limités. D’une part, les cabinets fonctionnent généralement en libéral, avec peu de frais et donc peu de risques. Ensuite et surtout, ils ne sont pas dépositaires des capitaux qui leur sont confiés: ces capitaux sont en fait versés à des compagnies d’assurances ou à des banques qui les gèrent et qui reversent une partie de leurs frais de gestion au conseiller en gestion de patrimoine indépendant.
En cas de faillite de celui-ci, la clientèle est généralement reprise par un autre cabinet. Dans le pire des cas – la liquidation de biens – le client se retrouve seul face à son ou à ses gérants. Mais son patrimoine reste intact et il peut transférer son Plan d’épargne en actions à un autre établissement (mais il ne peut pas transférer son contrat d’assurance vie). Il y a un cas de figure, cependant, où il est piégé. C’est lorsque le cabinet lui a monté une opération de type loi Pons ou loi Paul, car si le cabinet disparaît ensuite, aucun concurrent ne voudra reprendre un dossier qui ne lui rapporte rien. La meilleure garantie que la clientèle des indépendants puisse prendre, c’est de ne jamais faire de chèque à leurs noms ou au nom d’une éventuelle filiale, sauf bien sûr s’il s’agit d’honoraires correspondants à une intervention précise.

François de Witt

(Mieux Vivre Votre Argent)

paru le 20 novembre 2002